Deuxième cause de maladie professionnelle, l’amiante est une substance cancérogène interdite en France depuis 1997. Le 16 juillet dernier, un arrêté paru au Journal officiel, rend obligatoire le diagnostic amiante avant tous travaux, même de petite envergure. Retour sur cet arrêté très attendu par les professionnels.
L’arrêté du 16 juillet 2019, relatif au repérage de l’amiante avant certaines opérations réalisées dans les immeubles bâtis, concerne autant les professionnels que les particuliers. En effet, désormais, lors de travaux dans une maison, un immeuble d’habitation collective, dans un bâtiment tertiaire ou autre, le propriétaire, le maître d’ouvrage ou le donneur d’ordre devra faire réaliser un diagnostic amiante avant travaux.
En outre, il devra également faire intervenir des entreprises qui respectent leurs obligations en matière de prévention du risque amiante et de protection de leurs collaborateurs. Si la présence d’amiante est confirmée, il faudra alors procéder à un désamiantage. Il faut préciser que le Repérage Amiante Avant Travaux (RAAT) concerne les interventions dans les immeubles bâtis construits avant 1997.
L’amiante constitue un problème majeur de santé publique et de santé au travail. Mais malgré son interdiction, il reste présent dans de nombreux bâtiments et équipements. Cette nouvelle réglementation sur le diagnostic amiante est donc une bonne nouvelle pour les entreprises du bâtiment, de la construction et de la rénovation, car elle vise à les protéger davantage.
La réalisation d’un repérage amiante avant travaux est assez coûteuse. Son prix varie entre 200 et 2000 € pour un appartement ou une maison, selon l’étendue de la zone de travaux. Si ce coût incite certains particuliers ou professionnels à ne pas faire le réaliser, la nouvelle réglementation sur le diagnostic amiante prévoit des sanctions en cas de non-respect avec une amende allant jusqu’à 18 000 €.